Alors que les entreprises du secteur financier, et plus particulièrement celles de la gestion d’actifs, sont de plus en plus nombreuses à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur stratégie, un aspect souvent négligé reste la conception et le fonctionnement de leurs sites internet. Pourtant, à l’heure où le numérique occupe une place centrale dans les activités quotidiennes des entreprises, le web est loin d’être immatériel et possède un impact environnemental bien réel. Dans le secteur de la gestion d’actifs, qui est de plus en plus soucieux de son empreinte carbone, il est essentiel d’adopter une démarche éco-responsable également dans la sphère numérique.
Un secteur engagé, mais un retard sur le volet numérique
Les sociétés de gestion d’actifs ont pris une longueur d’avance en matière de finance durable. Intégrer des critères ESG dans leurs stratégies d’investissement est désormais la norme. Ces entreprises affichent également des objectifs ambitieux pour réduire leur propre empreinte carbone, que ce soit à travers la compensation de leurs émissions, la réduction des déchets ou l’optimisation de leurs déplacements. Cependant, dans ce contexte de transformation durable, leurs outils numériques, et notamment leurs sites internet, ne sont souvent pas alignés avec ces initiatives écoresponsables.
Pourtant, le fonctionnement d’un site internet génère lui aussi des émissions de CO2 non négligeables. Selon l’ADEME, le secteur numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025 si aucune mesure n’est prise. Chaque visite d’un site web, chaque interaction avec une application numérique, chaque requête vers un serveur consomme de l’énergie et contribue à cette empreinte carbone. Pour les sociétés de gestion, dont les sites internet peuvent avoir un fort trafic, cela se traduit par un impact significatif.
Un site internet, une empreinte carbone cachée
Les centres de données (datacenters), qui stockent les informations et les contenus numériques, fonctionnent en continu et consomment de grandes quantités d’énergie. À cela s’ajoute la consommation des appareils des utilisateurs finaux (ordinateurs, smartphones, tablettes) qui consultent les sites web. Selon Website Carbon Calculator, une page web produit en moyenne 1,76 gramme de CO2 par consultation. Si ce chiffre peut sembler minime, il s’additionne rapidement. Pour une société de gestion d’actifs qui attire plusieurs milliers de visiteurs par jour, cela représente des émissions annuelles pouvant atteindre des tonnes de CO2.
Un exemple concret : un site web qui reçoit environ 100 000 visites par mois peut générer, selon les estimations, environ 211 kilogrammes de CO2 par an, l’équivalent de plus de 1 000 kilomètres parcourus en voiture. Ces émissions sont généralement ignorées dans le cadre des stratégies ESG, mais elles doivent être prises en compte si les entreprises de la gestion d’actifs souhaitent pleinement intégrer la notion de durabilité dans leurs activités.
Comment rendre les sites des sociétés de gestion d’actifs plus durables ?
Il existe plusieurs moyens concrets de réduire l’empreinte carbone des sites internet. Pour les sociétés de gestion, ces actions peuvent à la fois démontrer leur engagement pour une finance responsable et offrir une expérience plus éthique à leurs clients et partenaires. Voici quelques mesures à adopter :
- Optimiser les ressources numériques : Les fichiers volumineux, tels que les images haute définition, les vidéos et les documents à télécharger, augmentent considérablement la quantité de données transférées. Réduire la taille des fichiers multimédias tout en conservant une bonne qualité visuelle permet de limiter l’énergie nécessaire au chargement des pages. L’utilisation de formats compressés comme le WebP pour les images ou l’MP4 pour les vidéos est recommandée.
- Limiter les fonctionnalités superflues : Un site web épuré, avec une architecture simple, non seulement améliore l’expérience utilisateur, mais réduit aussi la consommation d’énergie. Les animations, les scripts lourds et les fonctionnalités inutiles doivent être réduits au minimum. La simplicité doit être valorisée pour optimiser l’efficacité du site et, par conséquent, son impact environnemental.
- Choisir un hébergeur vert : Tous les serveurs ne sont pas égaux en termes de consommation énergétique. De plus en plus de fournisseurs d’hébergement web, comme Infomaniak ou OVH, proposent des infrastructures alimentées par des énergies renouvelables. Opter pour un hébergement écoresponsable est une étape incontournable pour réduire les émissions liées à la gestion des données.
- Améliorer les temps de chargement : La rapidité d’un site internet est un facteur clé, tant pour la performance que pour l’écologie. Un site rapide consomme moins de ressources. En optimisant le code, en réduisant les requêtes au serveur et en activant des outils de mise en cache, une société de gestion peut réduire significativement l’impact énergétique de son site tout en améliorant l’expérience utilisateur.
- Limiter le nombre de pages et de téléchargements : Proposer un contenu de qualité sans surcharger inutilement le site est une autre manière de contribuer à la réduction des émissions. Par exemple, éviter les téléchargements massifs de rapports financiers ou d’études, ou encore encourager les versions numériques légères, permet de réduire la consommation de bande passante.
- Suivre une démarche de conception durable : En intégrant dès le départ des critères de sobriété numérique dans le développement d’un site, les entreprises de la gestion d’actifs peuvent éviter de devoir rétroactivement optimiser leurs plateformes. Cela signifie, entre autres, utiliser des outils de mesure de l’empreinte carbone numérique et suivre des normes comme l’écoconception de services numériques.
L’engagement de l’agence SAND pour compenser l’empreinte carbone
Dans cette démarche d’écoresponsabilité, certaines agences web se distinguent par leur engagement. C’est le cas de l’agence SAND, spécialisée dans la communication pour les professionnels de la finance, y compris les sociétés de gestion d’actifs. Consciente de l’impact environnemental du numérique, SAND a choisi d’intégrer une approche éthique et durable dans ses services. Pour chaque site internet créé, l’agence SAND compense les émissions de CO2 générées en faisant un don à différentes organisations qui plantent des arbres à travers le monde.
En participant à la reforestation dans différents pays, ces organisations permetent à des entreprises comme l’agence SAND de contribuer à la compensation carbone. Les arbres plantés absorbent une partie des émissions, tout en ayant un impact positif sur la biodiversité locale et les communautés. C’est un engagement fort qui témoigne de la volonté de l’agence de s’inscrire dans une démarche durable, non seulement pour elle-même, mais aussi pour ses clients.
Un enjeu essentiel pour la finance responsable
Pour les sociétés de gestion d’actifs, intégrer des critères ESG dans leurs investissements ne suffit plus. La durabilité doit imprégner l’ensemble des activités de l’entreprise, y compris son empreinte numérique. Créer des sites internet éco-responsables est non seulement une question de cohérence, mais aussi une opportunité d’innovation et de leadership dans le secteur.
Réduire l’impact environnemental des plateformes numériques est possible, et des solutions existent pour que le secteur de la gestion d’actifs puisse contribuer activement à la transition écologique, tout en renforçant son image auprès de ses clients et investisseurs.